Après de longs mois d'absence, je reviens coucher sur papier la célébration de la nature. Cette absence a été obligée par des raisons de santé. Même si le corps va, le cœur et l'âme ne suivent pas toujours. Après avoir pleuré un amour à peine né, j'ai dû vivre les contrecoups d'une amère déception. Dans la tourmente de ce chagrin, je reviens malgré tout. Donc, nous sommes partis d'une fin d'été où le meilleur des mondes s'annonçait. Et puis, il y a eu ce silence. Aujourd'hui nous nous retrouvons à l'aube du printemps après ces temps froids où la nature s'est endormie au gré des mois d'hiver. Le froid de l'hiver a tout figé. La terre s'est emmitouflé dans un épais manteau de neige. Les nuages parcourent le ciel de temps en temps. Le mercure descend presque sous la barre des moins trente la nuit. Je frisonne rien qu'à imaginer ce froid sibérien. Je cherche Dieu et sa chaleur pour ranimer mon cœur sans espoir et mon corps alourdi par le désespoir. Les vagues s'affaissent lourdement aux pieds de la falaise. Le frimas de l'hiver se berce au gré des vagues. La mer ne gèle plus comme autrefois. Tout ce froid est maintenant chose du passé avec mars et son long cortège de chute de neige. Les jours rallongent. L'espoir d'un nouveau printemps renaît. Pâques approchent à grands pas. La vie reprendra lentement tous ses droits après un hiver tardif, froid et venteux. Nous sommes revenus à l'heure avancée trois semaine plus tôt cette année. Revenir à l'heure avancée sonne la venue du printemps. Les étoiles sont encore figées par le froid, mais bientôt la douce brise du sud bercera nos cœurs. Message écrit en mars 2007